Philippe THIBAUT, aumônier du 1 er R.I :
Comme bien des hommes qui ont servis sous le glorieux drapeau du plus vieux régiment de France, nous tenions à rendre un hommage solennel à un serviteur de DIEU, qu’était Philippe THIBAUT.
En 1897, sous l’influence de sa mère très profondément Chrétienne, que Philippe THIBAUT rentre au collège Jeanne d’Arc dirigé par des prêtes séculiers. Philippe est un écolier turbulent et éprouve un immense besoin d’activité dans des exercices au grand air.
Cependant, ses professeurs décèlent déjà les signes d’une vocation.
Outre sa foi, Philippe THIBAUT est animé d’un Patriotisme ardent et s’enflamme à la moindre attaque contre la France.
En 1903, sa décision est prise, il veut devenir prête.
Le 18 Octobre de la même année, il effectue son service militaire à la 9 ème Compagnie du 1 er Régiment d’Infanterie à CAMBRAI (59). La garnison qu’il a choisi lui-même présente l’immense avantage de se situer auprès du séminaire et donc de réunir les deux parts essentielles de sa vie d’homme. Une vocation spéciale d’aumônier militaire se dessine.
Peu après son ordination et sa nomination à Deulemont (59), l’abbé THIBAUT se voit chargé en 1912, de l’œuvre militaire à CAMBRAI qui comptait alors deux régiments : le 1 er R.I et le 4 ème Cuirassiers.
Par ailleurs, il a ses entrées à l’hôpital militaire où il consacre une grande partie de son temps et de ses maigres moyens financiers à soulager les plus malades et les nécessiteux.
Le 02 Août 1914, la France entre en guerre et l’abbé THIBAUT appartient au service auxiliaire et a les plus grandes difficultés à se faire admettre comme aumônier du 1 er R.I. Mais là encore, son énergie indomptable renversa toutes les barrières.
Dés les premiers combats malgré mille obstacles, l’abbé THIBAUT qui ne supportait pas d’être séparé rejoignit le régiment sur le théâtre des opérations. Consumé par une ardente charité, il dépassait les bornes du possible en se dévouant corps et âme au régiment qu’il avait adopté et à chacun de ses soldats. Sans trêve ni relâche, ne tenant aucun compte de l’impérieux besoin de repos, il ne cessait d’aller encourager les vivants que pour prodiguer des soins vraiment maternels ou pour donner aux dépouilles de ceux qu’il avait tant aimés une sépulture aussi digne que possible.
Après un refus de quitter le régiment pour un poste moins exposé, l’issue fatale se produisit le 26 Septembre 1916, l’abbé Philippe THIBAUT a été mortellement blessé à FREGICOURT (80).
L’abbé THIBAUT était Officier de la Légion d’Honneur et décoré de la Croix de guerre.
Depuis près d’un demi siècle, en annuel pèlerinage sur sa tombe (Etinehen), en fils de DIEU, vivent et renouvellent l’extraordinaire « rayonnement » de ce prête héroïque et exemplaire.